Le Siège de l’Hôtel du Nil : une histoire des luttes contre les barrages au Soudan

22/05/2022 - par Rifat SheikhEldeen - Luttes

La région nubienne au Nord du Soudan est convoitée depuis toujours pour la construction de grands barrages aux conséquences écologiques et humaines désastreuses. Les populations locales, les femmes en tête, ont toujours résisté à ces projets imposés par les autorités coloniales ou militaires. Ceci est l'histoire d'un épisode de ces luttes, à Wadi Halfa en 1960.

La Nubie : une région marquée par les luttes de résistance face à la construction des barrages

Depuis le début du XXè siècle avec la construction du réservoir d’Assouan en 1899, la région nubienne au Nord du Soudan est convoitée pour la construction de barrages et de centrales hydro-électriques sur le Nil. L’inondation des terres liée à la construction des barrages a causé le déplacement forcé de plus de 90 000 Nubien-ne-s, parfois à 600 km de chez eux, et près de 50 000 agriculteur-ice-s ont dû abandonner leurs terres. De très nombreux sites archéologiques d’une importance inestimable ont été détruits, alors que la Nubie est un des berceaux de la civilisation humaine. Les conséquences écologiques de ces projets ont également été largement critiquées : l’érosion des berges qui a réduit les terres habitables aux abords du Nil pour la première fois depuis plus de 10 000 ans, la disparition des îles sur le Nil, l’ apparitions d’épidémies liées au changement climatique et à la surpopulation de moustiques, la perturbation des couches du sol qui entraîne un risque de tremblements de terre…

Que ce soit à Wadi Halfa, Merowe, Kajbar ou Dam, et jusqu’à aujourd’hui, les populations ont toujours résisté à ces projets imposés par les autorités coloniales ou militaires qui cherchaient à les arracher à leurs terres par la force. Ceci est l’histoire d’un épisode de ces luttes, lors de la résistance à la construction du barrage d'Assouan/Wadi Halfa en 1960.

Où se trouve Wadi Halfa ?

Wadi Halfa est une ville située dans l'État du Nord du Soudan en Nubie, sur les rives du lac Nubia, près de la frontière avec l'Égypte. C'est le terminus d'une ligne ferroviaire en provenance de Khartoum et le point où les marchandises sont transférées du rail vers les ferries qui descendent le Nil. Berceau de la civilisation humaine, la ville est située au milieu de nombreuses antiquités nubiennes.

La majorité de ses habitant-e-s sont agriculteur-ices, et vivent de la culture d’arbres dattiers qui prospèrent sur les rives du Nil. L’agriculture traditionnelle s’adapte au rythme des crues du Nil, qui a une place très importante dans la culture nubienne, ainsi qu’un rôle spirituel.

La vieille ville a été entièrement détruite après la construction du haut barrage d'Assouan en raison des inondations de 1964. La majeure partie des habitant-e-s de la ville ont été déplacé-e-s de force vers Khashm al-Qirba, une terre aride à l’Est du Soudan, où les déplacé-e-s n’ont jamais pu retrouver d’activité économique et sont restés jusqu’à ce jour dépendant-e-s de l’aide alimentaire.  

En 1965, la population de New Halfa, reconstruite après l’inondation, ne comptait plus que 3 200 habitants. Dans les années 1970, la région a fait l'objet d'une attention particulière de la part des archéologues qui s'efforçaient de protéger les anciens monuments nubiens. En 2007, la ville comptait 15 725 habitant-e-s. 

Suad Ibrahim Ahmed, une figure historique des luttes féministes et contre les barrages au Soudan

L'activiste et écrivain Suad Ibrahim Ahmed a été une des leaders de la lutte contre le Haut Barrage de Wadi Halfa et contre le déplacement du peuple nubien, et la première à avoir organisé une manifestation de masse contre le barrage.

Suad Ibrahim Ahmed est née le 30 mai 1935 à Omdurman. Son père, Ibrahim Ahmed, était un éducateur et un politicien progressiste qui a été ministre des Finances au Soudan dans le gouvernement dirigé par Abdallah Khalil. Il était un dirigeant du Parti communiste soudanais.

Elle a étudié dans des écoles catholiques, puis a rejoint l'Université de Khartoum en 1955 en théâtre. Elle a obtenu son diplôme en 1960. Pendant cette période, elle s'implique dans la scène culturelle, fondant la « Société de théâtre et de musique » et jouant dans plusieurs pièces. Elle s'engage également dans la politique et rejoint le Front démocratique dirigé par le parti communiste. En 1957, elle devient la première femme à occuper un poste de direction au sein du syndicat des étudiants de l'université de Khartoum, en tant que vice-présidente.

Après avoir obtenu son diplôme, elle s’installe à Wadi Halfa, où elle travaille au département des statistiques.

À cette époque, les travaux de construction du barrage d'Assouan sur le Nil commençaient, Cela a provoqué des émeutes dans la région, auxquelles Suad a participé.

Suad a rejoint l'équipe de « Sowt el-Mara » (« La Voix des Femmes »), un journal publié par l’Union des Femmes Soudanaises et une des grandes voix du féminisme arabe de l’époque. Le journal est édité par une autre militante communiste très connue dans l’histoire du Soudan, Fatima Ahmed Ibrahim. Les deux femmes, bien qu’entretenant une relation respectueuse, avaient des désaccords théoriques et politiques. Alors que Fatima Ahmed Ibrahim pensait que l’islam pouvait être utilisé comme une force progressiste contre les conservateurs religieux, Suad voulait ancrer la lutte des femmes dans des idées séculaires, estimant que le cadre islamique obligerait les progressistes à se battre sur le terrain de leurs adversaires.

En 1967, Suad est l'une des quatre femmes élues au Comité central du Parti communiste soudanais, composé de 33 membres, avec Mahasin Abd al-Aal, Naima Babiker al-Rayah et Fatima Ahmed Ibrahim.

Octobre 1960, l’annonce du projet de déplacement forcé de la population

Le haut-barrage de Wadi Halfa est un projet d’aménagement initié par le dictateur militaire Abboud, qui a pris le pouvoir au Soudan suite à un coup d’Etat en 1958. A la mi-octobre 1960, Abboud décide d'envoyer une délégation ministérielle à Wadi Halfa pour annoncer aux habitant-e-s la région où ils et elles seront déplacé-e-s suite à la construction du Haut-barrage dans la région de  Khashm al-Qirba, à plus de 900km de chez elles et eux.  Toute cette opération d’aménagement et de déplacement a été organisée sans consulter la population locale et sans leur consentement.

Le gouvernement avait donc prévu une grande réunion publique pour faire ces annonces, le samedi 22 octobre 1960. Les fonctionnaires de Wadi Halfa ont commencé à préparer la venue de la délégation ministérielle une semaine avant la date prévue de leur arrivée, et les services de sécurité ont surveillé activement la population pour anticiper la réaction des citoyen-ne-s. Les membres du Front de Résistance Populaire (des comités de luttes locaux) ont appelé les habitant-e-s à boycotter la réception et ne pas sortir de chez eux jusqu'à ce que la délégation retourne à Khartoum. Contrairement à la décision prise par le Front de Résistance Populaire, le 21 octobre 1960, un jour avant l'arrivée de la délégation, la branche du Parti communiste soudanais de Wadi Halfa, à laquelle appartiennait Suad Ahmed Ibrahim, a incité les citoyen-ne-s à se révolter contre l'autorité et à résister aux plans du gouvernement qui leur imposait le déplacement forcé.

Le jour du 22 octobre 1960

Aux premières heures de l'aube du samedi 22 octobre 1960, des policiers sont sortis pour vérifier la situation avant l'arrivée de la délégation. Ils ont trouvé tous les murs longeant les routes principales couverts de slogans hostiles, appelant à la chute du gouvernement du d'Abboud, à la résistance au déplacement forcé et à la lutte du peuple nubien pour défendre sa terre et sa dignité. Dans drapeaux noirs avaient été hissés sur les toits de toutes les maisons.

À sept heures du matin ce jour-là, l'avion transportant la délégation est arrivé à l'aéroport de Wadi Halfa. A leur arrivée, les rues étaient désertes, comme si la ville s’était vidée de vie, ou que ses habitants l'avaient abandonnée.

Après être arrivé sur le lieu de la célébration, les décorations ont été mises en place et les microphones ont été installés. Quelques techniciens du ministère de l'information de Khartoum sont arrivés, en préparation de cet événement historique.

Alors que l'une des délégations prononçait son discours, ils ont entendu des chants hostiles venant de loin, et la voix de la foule qui s’élevait jusqu’au ciel. Suad Ibrahim Ahmed était l'une des leaders de cette manifestation.

La foule rassemblée a affronté la police, qui, dans la crainte d'une expansion de la manifestation, a bloqué toutes les routes reliant la ville aux principaux villages en périphérie. Les manifestant-e-s ont envoyé des délégué-e-s pour guider les révolutionnaires de Halfa Daghim, la plus grande ville de la région, afin qu’ils et elles puissent rejoindre à la manifestation. Avec le soutien des manifestant-e-s des villes et villages voisins, le nombre de révolutionnaires a augmenté, atteignant plus de sept mille personnes.

Ce jour-là, Suad Ahmed Ibrahim a été arrêtée avec des centaines de compagnons de lutte, mais elle a été rapidement libérée tard dans la nuit du même jour.

Le soir, des réunions secrètes ont été tenues pour préparer et organiser une grande manifestation, et il a été convenu que les activistes devraient disperser les forces de sécurité et la police par différents moyens ; couper les câbles téléphoniques ; couper les fils des télégrammes ; et poser des barricades sur les voies ferrées et les rues principales.

La manifestation du 23 octobre 1960

Le jour suivant, le dimanche matin du 23 octobre 1960, une manifestation de masse s’est élevée contre le projet du régime dictatorial. Cette manifestation était conduite en grande partie par des femmes : Suad Ibrahim Ahmed, Laila Ahmed Suleiman, Noura Hassan Saleh Al-Khatib, Washmiya Muhammad Sadiq, réclamant la chute du gouvernement et la vie du peuple nubien. Les manifestant-e-s ont déferlé de Dabarusa, Argin, Daghim et Ashkeit vers l'hôtel du Nil de Wadi Halfa. La détermination, l’enthousiasme et la persévérance des femmes motivait les hommes et des enfants à continuer à avancer en chantant jusqu'à l'hôtel du Nil, où un conflit sanglant a opposé la police et les manifestants.

Les chants étaient si forts que les forces de police, qui ne s’attendaient pas à une foule aussi importante, n'avaient plus assez de bombes assourdissantes ni de gaz lacrymogènes pour faire taire la masse des manifestant-e-s. Au milieu de la bataille, la Mère des Nubien-ne-s Suad Ibrahim Ahmed disait aux manifestant-e-s en langue nubienne « Feln Amnga Jagmana-Owolen toja »,  ce qui signifie : « N'ayez pas peur de l'eau d'oignon et foncez dans le bataillon ! » (« l’eau d’oignon » faisait référence aux gaz lacrymogène qui font pleurer les yeux). Au milieu des cris des femmes, ses camarades Laila Ahmed Suleiman, Noura Hassan Al-Khatib et ses compagnes se sont précipitées vers la fumée des bombes lacrymogènes, et les repoussent avec leurs pieds vers les policiers. Des dizaines de femmes ont attaqué les policiers, sans peur, les poussant avec leurs mains et les frappant avec leurs pieds.

La police a utilisé des bâtons et des matraques pour disperser la manifestation de masse, tandis que les manifestants répliquaient en leur lançait des pierres. Quelques heures plus tard, l'hôpital de Wadi Halfa était rempli de blessés des deux côtés. De même, les postes de police, les prisons et la garnison militaire étaient remplis de détenu-e-s, hommes et femmes.

Le Siège de l'Hôtel du Nil

Les manifestant-e-s ont pris le contrôle de la situation et assiégé l'hôtel du Nil, où résidait la délégation ministérielle. Malgré un recours excessif à la violence et aux arrestations, la police n'a pas réussi à lever le siège de la délégation, piégée à l'intérieur de l’hôtel, avant le lendemain matin.

Les membres de la délégation ont finalement réussi à s’enfuir en se faisant passer pour des blessés en ambulance. Après que l'ambulance a quitté l'hôtel, ils ont pris la route de l'aéroport de Wadi Halfa, d’où ils se sont enfuis vers Khartoum, la capitale du Soudan.

Les manifestations à Khartoum

Dans la capitale, les étudiant-e-s nubien-ne-s des universités de Khartoum, du Caire (antenne de Khartoum) et de l'Institut technique ont préparé une grande manifestation. Comme d'habitude, les femmes nubiennes ont joué un rôle actif dans la planification, l'organisation, la direction et le contrôle des manifestations. Notamment, Fathia AL-Omda et Hamida Issa, et leurs camarades, ont fait le tour des différents quartiers de Khartoum , vêtues de « Jarjar » (robes traditionnelles des femmes nubiennes) pour appeler les citoyen-ne-s à participer à la manifestation. Elles ont guidé les manifestant-e-s vers la célèbre place « Abou Janzir », point de départ du cortège. Ces deux dames Fathia et Hamida ont fait un acte impressionnant : elles ont remis les clés de leurs maisons à leurs maris, après leur avoir laissé leurs testaments, considérant qu'il était possible qu'elles ne rentrent pas en vie après la manifestation. Elles sont allées à la mort avec le sourire, prêtes à payer de leur vie pour sauver leur terre, leur peuple et leur patrimoine culturel.

La place Abu Janzir était bondée d'hommes et de femmes nubien-ne-s et les manifestant-e-s ont fait face à une violence excessive de la part des forces de police. Plus de 17 femmes ont été arrêtées lors de cette manifestation, ainsi que de nombreux hommes, dont le plus célèbre était Mohamed Othman Hassan Wardi "Mohamed Wardi", un des chanteurs africains les plus connus de l’époque.

En outre, à l'Université du Caire (branche de Khartoum), il a été annoncé que les études seraient suspendues avant la date limite de fin de la période d'études, et les étudiants ont tenu des réunions au cours desquelles des discours ont été prononcés et des chants révolutionnaires ont été scandés. Les étudiants se sont mis en grève et ont marché dans la cour de l'université en scandant des slogans, alors que de nombreux étudiants de l'université du Caire ont été arrêtés.

Les manifestations d'Atbara

Le samedi 29 octobre 1960, à Atbara, une des villes ouvrières les plus importantes du Soudan, une grande manifestation a été organisée par les femmes originaires de Wadi Halfa. Les femmes se sont rassemblées sur la place du quartier d'Embkol, en scandant des slogans anti-gouvernementaux. La police a entouré les manifestantes jusqu'à ce qu'elles se dispersent, et aucune d'entre elles n'a été arrêtée ce jour-là.

La manifestation des élèves du lycée d'Al-Ahfad à Omdurman

Le 27 octobre 1960, les étudiantes de l'école secondaire pour filles Al-Ahfad d'Omdurman ont manifesté sur la place Al-Bosta, et quelques citoyen-ne-s se sont joint-e-s à elles. Les forces de la police ont arrêté et emprisonné la plupart des étudiant-e-s.

Les manifestations étudiantes de Port Soudan

De même, à Port Soudan, les étudiant-e-s nubien-ne-s ont mené d’importantes manifestations dans les écoles secondaires, et un grand nombre de citoyen-ne-s se sont joints à eux. Plus de soixante personnes ont été arrêtées, dont 39 étudiants et étudiantes. De grandes manifestations ont également eu lieu à Hasahisa et à Kutsi.

La répression suite au mouvement : le cas de Suad Ibrahim Ahmed

Après avoir mené une grande manifestation de femmes à Wadi Halfa contre le déplacement et l'avoir arrêtée plus d'une fois, les autorités ont ordonné en octobre 1960 de l'expulser immédiatement de Wadi Halfa, sa ville natale, et de l'empêcher de s'y rendre à l'avenir.  En conséquence, elle a été contrainte de quitter Halfa avec le premier avion en direction de Khartoum.  En conséquence, elle a été licenciée de son poste de fonctionnaire. Son plaidoyer de toute une vie pour les droits du peuple nubien face aux déplacements dus à la construction de barrages lui a valu d'être désignée comme la « Mère des Nubien-ne-s ». Elle est restée un symbole de la lutte, de la constance et de l'audace des femmes soudanaises pour les problèmes de leur pays en général.

L'écrivaine et militante féministe Suda Ibrahim Ahmed (source : Wikipedia) Conclusion

Ces manifestations ont marqué un tournant dans le mouvement politique soudanais. Sur le plan politique, la manifestation de Wadi Halfa a été la première manifestation contre la première dictature militaire au Soudan. C'était également la première manifestation publique à sortir dans la rue pour affronter l'autorité militaire lourdement armée.

Cette manifestation a ouvert de nouveaux horizons pour les luttes contre les régimes militaires. Plus récemment, les luttes contre la construction des barrages et complexes hydro-électriques de Kajbar et Dam, dans la même région, qui se sont soldées par une victoire en 2019, se sont largement inspirées des savoir-faire des militant-e-s des années 1960.

Les femmes nubiennes ont été les premières manifestantes pacifiques à subir un tel traitement de la part des forces de police. Mme Suad, Mme Fathia, Mme Hamida Issa, Mme Noura, Mme Laila, etc. étaient de véritables héros de la nation d'infatigables défenseuses des droits de l'homme et de la terre de leurs ancêtres, où s'est épanouie il y a plus de 5 000 ans une civilisation éblouissante, l'une des plus anciennes de l’histoire de l’humanité. Nous ne les oublierons jamais, elles ont laissé une marque indélébile et glorieuse dans nos mémoires, nos âmes et nos cœurs.

-----

Pour en savoir plus (en anglais) : The High Dam and the Tragedy of the Nubians - Mustafa Mohamed Taher)

Rifat SheikhEldeen

Rifat est militant des droits civils et humains dans la province Nord du Soudan, impliqué dans la recherche et la lutte sur les questions environnementales et d'extractivisme au Soudan. Il est membre du bureau du Comité contre les barrages de Kajbar et de Dal. Il a également fait partie des comités de résistance d'Al-Azhari (Khartoum) et de Sogdan-Karma (Etat du Nord) Il réside actuellement à Lyon où il est étudiant en master d'études internationales.

Luttes

27/01/2024,
par Equipe

Au Soudan, les comités de résistance luttent malgré la guerre

27/01/2024, par Equipe

Depuis le début de la guerre au Soudan, les comités de résistance, organisations autogérées de la société civile soudanaise et fers de lance du mouvement révolutionnaire, font l'objet d'une violente répression. Pris en étau entre les deux forces armées qui s'affrontent, ils multiplient initiatives de solidarité locale et poursuivent leur combat pour construire un gouvernement civil démocratique.

24/11/2023,
par Hamad Gamal

Angoisse et solidarité : les exilé·e·s soudanais·e·s en France face à la guerre

24/11/2023, par Hamad Gamal

Depuis le 15 avril 2023, la violence meurtrière de la guerre au Soudan a provoqué une profonde inquiétude parmi les exilés soudanais résidant en France. Ces derniers, loin de chez eux, suivent avec anxiété et impuissance l'évolution de la situation dans leur pays d'origine. À travers les frontières, ils et elles appellent à la solidarité pour mettre fin à cette crise.

24/09/2023,
par Sarah Bachellerie

Luttes d'exil : récit d'une mobilisation contre Dublin

24/09/2023, par Sarah Bachellerie

En juillet 2017, un groupe de Soudanais de Briançon a entamé une lutte contre la préfecture des Hautes-Alpes pour faire annuler leur procédure de « Dublin ». Pour beaucoup d'habitant·e·s, la « marche des Soudanais » a été le moment fondateur d’un mouvement de solidarité avec les exilé·e·s dans les Hautes-Alpes. O., un des acteurs de cette marche, partage avec nous le récit de cette mobilisation.

22/05/2023,
par Equipe

Soudan : la solidarité, une lueur d'espoir en temps de guerre

22/05/2023, par Equipe

Depuis plus d’un mois le Soudan est déchiré par la guerre entre l’armée soudanaise et la milice des Forces de Soutien Rapide (RSF). Au milieu des conflits armés et de la crise humanitaire, une très forte solidarité entre les citoyen-ne-s a vu le jour. Elle montre que face à la violence des armes, la société civile soudanaise oppose la paix et continue d’œuvrer au changement social pour le pays.

22/05/2022,
par Rifat SheikhEldeen

Le Siège de l’Hôtel du Nil : une histoire des luttes contre les barrages au Soudan

22/05/2022, par Rifat SheikhEldeen

La région nubienne au Nord du Soudan est convoitée depuis toujours pour la construction de grands barrages aux conséquences écologiques et humaines désastreuses. Les populations locales, les femmes en tête, ont toujours résisté à ces projets imposés par les autorités coloniales ou militaires. Ceci est l'histoire d'un épisode de ces luttes, à Wadi Halfa en 1960.